Sur le sentier de grand Angoulême

Du Pakistan, du Kosovo, des Comores, d’Ukraine ou… de Limoges. Ils et elles viennent de partout, salarié·es à l’Atelier 9, atelier de couture et d’insertion mis en place par l’association Régie Urbaine de Grand Angoulême. Ils et elles témoignent de leur fort attachement à leur travail, à leurs collègues, au quartier de Basseau aussi. « A Angoulême, il y a plein de belles balades à faire », promet ainsi François, marcheur invétéré. Ils et elles partagent également avec nous leurs galères et les déplacements pas faciles. Si vous passez près de leur atelier, après les avoir écouté·e·s, vous ne verrez plus les lieux de la même façon.

Une guinguette, une vraie, au bord de la Charente. On est à Fléac, en compagnie de Pierre-Marie Chevaillier qui tient le restaurant «La Guinguette de Fléac». Aussi généreux que ses plats à base de canard, l’homme nous reçoit, à bord de son bateau-bureau, et nous raconte son amour pour ce lieu où il a décidé d’installer son établissement en 2012. Il revient sur ses meilleurs souvenirs de grandes tablées et de soirées d’été festives. Avec une verve à la gloire du fleuve Charente: «Il y a de magnifiques endroits partout sur la planète mais ici, je ne m’en lasse pas» .

A la découverte du Bouillant, du Dormant et de la font de Lussac, les résurgences des sources de la Touvre, à Touvre précisément et en compagnie de Michel Seguin. Cet autodidacte est un grand connaisseur du site naturel, dont il a mené l’étude hydrogéologique durant quarante ans. «J’ai appris à plonger pour visiter la Touvre» nous raconte-t-il. A travers son témoignage, on plonge dans le dédale de conduits noyés qui caractérisent les sources de la Touvre.

"Quand on arrive en haut de la voie, on s’assoit et on observe la vue". Pauline fait de l’escalade aux Eaux-Claires, à Puymoyen, depuis plus de douze ans. Elle nous parle de sa passion pour la «grimpe» et de ce spot charentais si exceptionnel, par la beauté de la vallée mais aussi par l’intérêt de ses quelque 300 voies, où depuis les années 1950 les alpinistes viennent de partout pour s’entraîner. Paroles d’une passionnée passionnante, membre du Club alpin français de l’Angoumois, pour qui rien ne vaut «la sensation de liberté» que procure l’escalade.

"Cheminer route de Bordeaux, c’est plus qu’un défi! C’est un enfer permanent que tu sois utilisateur ou non de la canne blanche". Trafic incessant, trottoirs défoncés, agglos cassés ou poteaux surgissant de nulle part… sans parler des vélos et des trottinettes électriques. En compagnie de Christophe Anicet, président de l’association Valentin-Hüy, et de Nadia Pericat, bénévole, on se balade route de Bordeaux, entre rires et revendications. Il et elle partagent avec nous leur expérience de personnes non ou mal-voyantes.