Sur le sentier de grand Angoulême

Ils et elles ont 12 ans ou à peine plus et ils et elles nous parlent de Balzac, leur campagne à eux. Conversation avec les ados de la Maison des Jeunes, Manon, Ninon, Sacha, Célia... et avec Louanne et Marceau, leurs animateur·ices. On est avec elles et eux bien installé·e·s dans les tribunes du stade de foot de Balzac, un lieu que les jeunes apprécient particulièrement. Ils et elles témoignent de leurs loisirs, de leur ennui parfois aussi et surtout de leur amour pour leur commune.

Paul est agriculteur à la Ferme du Pas, à Nersac, une ferme collective créée en 2019. «Un lieu de vie et de partage», situé en zone périurbaine, non loin de la N10 et de la base logistique d’un hypermarché. Dans ce lieu, «au milieu d’une urbanisation qui marche à grands pas dans tous les sens», selon les mots de Paul, des agriculteurs, agricultrices, artisans et artisanes cultivent et créent: élevage, céréales, pain, maraîchage, ébénisterie etc. Ils et elles vivent et travaillent sur place, redonnant vie à cette ancienne ferme en lien avec ce qui l’entoure.

Bienvenue dans la Cité des Castors de Gond-Pontouvre, un rêve d’autoconstruction populaire réalisé par des ouvriers dans les années 1950. Le père de Michel Margot en était, passant ses heures libres à bâtir les maisons de cette Cité où Michel vit encore. Avec son épouse, Marie-Thérèse, ils nous racontent le mouvement des Castors et la construction de la cité de Gond-Pontouvre et de celle de Grelet à Angoulême, ainsi que la vie comme elle allait à l’époque. Une plongée qui fait du bien dans un idéal ouvrier et collectif.

C’est sur le parvis de la gare de La Couronne que l’on parle mobilité au quotidien avec Aurore Dupont, habitante de la commune depuis 2020. Elle nous raconte ses déplacements et ses balades, entre forêt, voie ferrée, GR4 aux Eaux-Claires et terminus du bus près duquel elle vit. Chargée de la vie associative à la Ligue de protection des oiseaux du Poitou-Charentes, Aurore Dupont nous parle également biodiversité et oiseaux des jardins: mésanges, rouge-queues et hirondelles.

Elle n’a pas envie de quitter son mobil-home tout près de la vieille casse de Fléac: c’est là où son plus jeune fils a grandi, entouré des voisins et des voisines, après que la famille a pas mal bougé, d’aire d’accueil en aire d’accueil. Pourtant, Stéphanie Pierdon et son mari ont le projet de déménager. Mais comment quitter un lieu où l’on a ses habitudes et où vous manquerez aux gens qui vous entourent au quotidien? Stéphanie Pierdon nous raconte son coin de nature, où elle croise des animaux, des randonneurs mais aussi des stars du petit écran, au gré des tournages dans la casse. Son envie la plus grande ? «Je voudrais faire changer de vision sur nous aux gens qui jugent»